1- PRÉSENTATION
Sécheresse, transformation d’une région semi-aride, voire subhumide, en une région aride et désertique.
Principaux types d'érosion
Révélée lors de sécheresses marquées, la désertification est imputable aux modifications climatiques et aux activités humaines, lorsque celles-ci exercent une pression trop forte sur le milieu naturel ; elle se manifeste par un éclaircissement, voire par une destruction, du couvert végétal qui est à l’origine du déclenchement ou de l’aggravation des processus
Sécheresse dans le désert du Sahel
d’érosion aboutissant à la détérioration des sols.
À terme, le potentiel agricole ou pastoral se trouve réduit ou anéanti, ce qui retentit sur les ressources en eau. Erosion éolienne
L'érosion éolienne se manifeste principalement dans les zones désertiques. L'absence de végétation et le taux d'humidité très faible de ces régions offrent de larges couloirs de circulation au vent qui s'y engouffre pour balayer la surface du sol avec une grande efficacité. L'érosion mécanique du vent se traduit par trois modes d'action : le roulement (ou traction) des plus grosses particules (0,5 à 1 mm) à la surface du sol, la saltation (déplacement par sauts successifs) des particules de taille moyenne (0,1 à 0,5 mm), et la suspension des particules les plus fines (inférieures à 0,8 mm). Le roulement et la saltation conduisent à la formation de pavements de désert, structure importante des déserts qui permet notamment le passage de véhicules. Les particules en suspension transportées par le vent s'accumulent pour former des champs de dunes. Celles-ci se déplacent, sous l'action et dans le sens du vent dominant, par saltation des particules sur le dos des dunes ; ainsi, par petites avalanches successives, le front de la dune progresse. Par ailleurs, lorsque les particules en suspension rencontrent des formations rocheuses, elles provoquent leur usure par abrasion (collisions entre les particules en suspension transportées par le vent et la roche). La roche subit un véritable polissage, le vent emportant avec lui les particules meubles de la roche. Le vent donne ainsi naissance à des figures d'érosion souvent spectaculaires, comme les « hoodoos » du canyon de Bryce, dans l'Utah.
Le terme de désertification a été créé en 1949 par un forestier français qui travaillait en Afrique occidentale et qui l’a utilisé pour décrire la dégradation et la disparition progressive des forêts dans les zones humides de l’actuelle République centrafricaine bordant le désert du Sahara. Il a été montré par la suite que la désertification est une étape dans une série de processus frappant les régions sèches partout dans le monde. Parmi ceux-ci, les plus importants sont l’érosion hydrique et l’érosion éolienne, la sédimentation qu’elles provoquent, la réduction à long terme du taux de recouvrement ou de la diversité de la végétation naturelle, la salinisation des sols.
La désertification fut le premier phénomène concernant l’environnement observé à une échelle mondiale. Après la conférence des Nations unies sur la désertification, qui s’est tenue à Nairobi en 1977, le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a été chargé de coordonner les efforts de lutte contre ce processus. D’après les estimations du PNUE faites en 1992, quelque 3 590 millions d’hectares — soit 35 millions de km2 — sont concernés, l’essentiel de cette superficie se caractérisant par une dégradation de la végétation sur des terres utilisées comme pâturages.